Microstation d’épuration, solution pour assainissement individuel

Le fonctionnement d’une micro-station repose sur un processus biologique en plusieurs étapes. D’abord, les eaux usées entrent dans une cuve où les matières solides se déposent par décantation. Ensuite, dans un compartiment appelé bioréacteur, des micro-organismes dégradent les polluants organiques présents dans les eaux usées. Ce traitement est favorisé par une aération assurée par un compresseur. Enfin, l’eau épurée passe dans une zone de clarification où les boues résiduelles sont séparées avant le rejet de l’eau traitée dans le milieu naturel ou un système d’infiltration, conformément aux réglementations locales.

La durée de vie moyenne d’une micro-station d’épuration est d’environ 20 ans, à condition qu’elle soit correctement installée, utilisée et entretenue. Des facteurs tels que la qualité des matériaux, la fréquence d’entretien et le respect des consignes d’utilisation peuvent influencer cette longévité.

À quelle fréquence faut-il entretenir une micro-station ?

Un entretien régulier est essentiel pour garantir le bon fonctionnement de la micro-station :

• Vidange des boues : en moyenne tous les 12 à 18 mois, en fonction de la capacité de la micro-station et de la quantité de boues produites.
• Contrôle des équipements : vérification périodique des composants mécaniques et électriques.
• Nettoyage : des filtres et des aérateurs, selon les recommandations du fabricant

La micro-station d’épuration offre plusieurs avantages par rapport à une fosse toutes eaux. Elle assure un traitement complet des eaux usées, ce qui permet un rejet direct dans le milieu naturel, sous réserve de conformité aux normes en vigueur. De plus, elle occupe moins d’espace, ce qui la rend idéale pour les terrains de petite taille. Son installation est généralement plus rapide et moins contraignante. Enfin, la micro-station est plus écologique, car elle favorise un traitement biologique des eaux usées sans recours à des produits chimiques.

Quels sont les inconvénients d’une micro-station ?

Malgré ses nombreux avantages, la micro-station présente certains inconvénients. Elle nécessite une alimentation électrique constante pour assurer le fonctionnement du compresseur et des autres composants, ce qui peut entraîner des coûts énergétiques supplémentaires. De plus, elle est sensible aux variations de charge, ce qui peut poser problème dans les résidences secondaires ou les habitations avec une occupation irrégulière. Enfin, un entretien régulier est indispensable pour garantir son bon fonctionnement, ce qui implique des coûts et une certaine implication de la part du propriétaire.

Les micro-stations présentent de nombreux avantages par rapport aux fosses septiques classiques. D’abord, elles sont beaucoup plus compactes et nécessitent jusqu’à cinq fois moins d’espace. Elles sont donc idéales pour les petits terrains où un épandage classique serait impossible. Ensuite, elles offrent un traitement beaucoup plus efficace, rendant l’eau rejetée bien plus propre et respectueuse de l’environnement.

Leur installation est également plus rapide, souvent réalisée en une ou deux journées seulement, contre plusieurs semaines pour une fosse septique avec épandage. L’entretien est plus simple, avec une vidange généralement nécessaire tous les un à deux ans, contre des interventions plus fréquentes sur une fosse traditionnelle. Enfin, les micro-stations sont parfois éligibles à des aides financières, comme l’éco-prêt à taux zéro ou certaines subventions locales, ce qui peut réduire le coût initial.

Le prix d’une micro-station d’épuration varie selon plusieurs facteurs, notamment la capacité nécessaire en fonction du nombre d’habitants, le modèle choisi et la complexité des travaux d’installation. En moyenne, pour une installation complète, il faut compter entre 6 000 et 10 000 euros pour un foyer de quatre à six personnes, et entre 8 000 et 15 000 euros pour une installation plus grande.

En plus du coût d’achat et de la pose, il faut également prendre en compte les frais d’entretien. Une vidange est généralement nécessaire tous les 12 à 24 mois, ce qui représente un coût de 200 à 400 euros selon les prestataires. Certains contrats d’entretien permettent de regrouper ces coûts et d’assurer un suivi régulier de l’installation.

Des aides financières sont disponibles pour alléger le coût de l’investissement. L’éco-prêt à taux zéro permet, sous conditions, de financer tout ou partie des travaux. Certaines collectivités locales proposent également des subventions pour encourager l’installation de systèmes d’assainissement performants. Il est donc recommandé de se renseigner auprès de sa mairie ou du SPANC local pour connaître les dispositifs existants.

Les eaux usées traitées par la micro-station peuvent être rejetées dans le milieu naturel, sous certaines conditions. Le rejet peut se faire par infiltration dans le sol, si les caractéristiques du terrain le permettent, ou dans un fossé ou un cours d’eau, sous réserve d’autorisation et si les normes de qualité sont respectées. Le mode de rejet doit être validé par le SPANC lors de l’étude de filière.

La micro-station peut être utilisée dans les résidences secondaires, mais certaines précautions sont nécessaires. En cas d’absence prolongée, l’activité des micro-organismes responsables du traitement des eaux usées peut diminuer, ce qui peut affecter l’efficacité de la station. Il est donc recommandé de choisir une micro-station adaptée aux variations de charge ou de prévoir des dispositifs pour maintenir l’activité biologique pendant les périodes d’inoccupation.

Dans la grande majorité des cas, une micro-station peut être installée quel que soit le type de sol. Contrairement aux fosses septiques qui nécessitent un bon drainage naturel, les micro-stations fonctionnent indépendamment du sol environnant. Elles peuvent ainsi être mises en place sur des terrains en pente, des sols argileux, rocheux ou même sablonneux.

Elles conviennent également aux zones où l’épandage serait impossible, comme les terrains trop petits. Dans certains cas, notamment en zone inondable ou en cas de forte pente, des adaptations peuvent être nécessaires, comme l’ajout d’un poste de relevage. Il est donc toujours recommandé de réaliser une étude de sol préalable et d’obtenir l’avis du SPANC (Service Public d’Assainissement Non Collectif) avant de procéder à l’installation.

Les micro-stations nécessitent une alimentation électrique pour assurer leur bon fonctionnement, notamment pour l’aération du système biologique. Cependant, leur consommation reste relativement faible. En moyenne, une micro-station consomme entre 30 et 100 kWh par an, soit environ 3 à 10 euros par mois.

À titre de comparaison, un réfrigérateur consomme environ 300 kWh par an, ce qui signifie que l’impact énergétique d’une micro-station est très limité. Pour ceux qui recherchent une alternative sans électricité, il existe des modèles spécifiques, comme les filtres compacts, qui fonctionnent sans alimentation électrique mais nécessitent généralement plus d’espace.

En effectuant un entretien régulier et en respectant les consignes d’utilisation, une micro-station peut assurer un fonctionnement optimal pendant plusieurs décennies, offrant ainsi une solution d’assainissement performante et durable.

L’entretien d’une micro-station est relativement simple. Il est conseillé d’effectuer un contrôle visuel du système tous les mois pour s’assurer qu’il fonctionne normalement. Il faut notamment vérifier que l’aération fonctionne correctement et qu’aucune odeur inhabituelle ne se dégage.

Une vidange doit être réalisée en moyenne tous les 12 à 24 mois, selon la capacité de la micro-station et l’utilisation qui en est faite. Cette opération permet d’éliminer les boues accumulées et d’assurer un bon fonctionnement du système. Certains fabricants recommandent également un nettoyage annuel des diffuseurs d’air pour garantir une oxygénation optimale du traitement biologique.

Enfin, il est essentiel d’éviter certains comportements pouvant nuire au bon fonctionnement de la micro-station. Il ne faut pas jeter dans les canalisations des produits toxiques, comme des solvants ou des huiles de friture, qui pourraient tuer les bactéries responsables de l’épuration. De même, les lingettes, même biodégradables, peuvent obstruer le système et provoquer des dysfonctionnements.